Facebook m'a tuer.
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Salut Chou,
T'sais la première fois que je me suis inscrite sur Facebook je me suis dit "Mais c'est TROP bien ! Niveau reseau-tialisation des gens et tout, mais ça tue." Et, en effet, ça m'a vite tuer.
Premier échec. Lucas, dont j'étais amoureuse à 15 ans, s'est rendu compte qu'à 23 ans, je suis TOUJOURS célibataire et que je me fais TOUJOURS jetée par tous les mecs. Parce que lui, comme mes 456 autres amis qui, pour la plupart me disent même pas bonjour dans la bus, il a lu mon pseudo du 31 octobre 2009 à 00:45 "Mais putin Thomas, pourquoi tu veux pas de moaaaaaaaaaa". Contrairement à mes 456 amis inconnus, j'avais oublié qu'un pseudo facebook c'est pas mon journal intime caché sous mon lit, c'est un VRAI truc virtuel où ya des VRAIS gens derrière leurs ordis qui se foutent bien de ma gueule.
La chose s'est aggravé quand je me suis disputée pour des raisons qui étaient bonnes (dit elle de bonne foi) et que j'ai supprimé les personnes en question de facebook, en toute légérêté. BAD IDEA. Ma boite de reception sur FB a été remplie pour la première fois. "T'es qu'une connasse, d'où tu me supprimes de FB? T'sais quoi, j'allais le faire. Pauvre fille." Wah-ou.
Puis le MIEUXsur FB, l'idée de génie c'est les mails groupés où t'as UNE personne qui s'en prend à une autre et les autres destinataires se sentent un peu comme les jurés de la Supreme Court. Au final, t'es SEULE avec tes 456 amis virtuels, dans un mail groupé, où tout le monde apprend par ton ex-meilleure copine pas contente, que TOI la nuit tu dors à poil en chantant Dave. J'te jure Chou, je pense faire une overdose virtuelle à 27 ans en chantant du Amy Winehouse. Ma vie virtuelle est trop dure.
Lucas se marre toujours très fort à l'heure qu'il est.
Mousse a soudain éclairé ma vie "Pourquoi tu supprimes pas ton FB?" Mousse tu l'as vu quand il est venu cet été. C'est un peu le gars anti-social et psychopate. Du coup, là je commence à paniquer: l'hystérique de service devient sensé et moi je me mets à écrire sur des murs ou à avoir des amis virtuels.
Argh, je dois y aller, je te bisouille ma nème.
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